L’Intelligence Artificielle, c’est avant tout très terre à terre

L'IA, c’est du concret !

Contrairement à ce que son nom laisse entendre, l’intelligence artificielle n’a rien de virtuel. Chaque requête traitée consomme de l’énergie, chaque puce électronique nécessite des métaux rares, chaque data center requiert des quantités massives d’eau pour son refroidissement. Ce sont des réalités physiques.

Ces réalités créent une dépendance totale des géants technologiques envers les industries extractives et productives. Google, Microsoft et Amazon l’ont d’ailleurs compris : ils monopolisent désormais les contrats d’énergie renouvelable aux États-Unis, détournant ces capacités de leur mission première de décarbonation des usages actuels.

Industries nécessaires au fonctionnement de l'IA :

Décalage tech-industrie : une opportunité d’investissement à analyser ?

Selon l’analyse de Chloé in the Sky, les marchés financiers vivent actuellement une contradiction troublante. D’un côté, les entreprises technologiques atteignent des valorisations record, notamment grâce à l’intelligence artificielle. De l’autre, les industries

qui soutiennent et permettent cette révolution numérique – mines, énergie, métallurgie – peinent en bourse malgré l’explosion des prix des matières premières.

Cette déconnexion révèle une méconnaissance dangereuse des liens entre ces secteurs. Une opportunité s’esquisse pour des investisseurs capables d’anticiper le rééquilibrage que nous pensons, chez Chloé in the Sky, probable dans cette équation économique.

 

Des signaux d’alarme

Plusieurs tendances convergent vers un rééquilibrage des forces économiques :

  • L’épuisement des ressources « faciles » : les gisements accessibles se raréfient, obligeant à exploiter des sites plus coûteux et complexes. Parallèlement, les tensions géopolitiques autour des matières premières stratégiques s’intensifient, fragilisant les chaînes d’approvisionnement mondiales.
  • La prise de conscience des contraintes physiques : après des décennies de financiarisation, l’économie réelle reprend ses droits. Les entreprises technologiques découvrent que leur croissance dépend de ressources limitées, de plus en plus disputées.
  • L’asymétrie réglementaire : tandis que les industries européennes subissent des normes environnementales strictes, leurs concurrents d’autres régions du monde conservent un avantage temporaire. Cette distorsion ne peut perdurer sans provoquer des tensions majeures : commerciales, géopolitiques, sociales.

 

L’antifragilité : transformer les chocs en opportunités

Face à cette volatilité croissante, la stratégie gagnante consiste à adopter une approche dite « antifragile » : plutôt que de simplement résister aux turbulences, il s’agit d’en tirer parti pour renforcer ses positions.

Cette philosophie d’investissement implique de parier sur les entreprises essentielles, capables de transformer les contraintes environnementales en avantages concurrentiels. Les pionniers de la transition dans les secteurs traditionnels offrent aujourd’hui un potentiel de croissance sous-estimé par les marchés.

 

Construire un portefeuille résilient

Une allocation intelligente dans ce contexte repose sur trois piliers :

  • Hiérarchiser les secteurs d’activité : hiérarchiser les secteurs de l’économie a pour objectif de déterminer lesquels sont indispensables. C’est le prérequis pour ensuite sélectionner les meilleures entreprises de ces industries (y compris lourdes et polluantes) selon d’exigeants indicateurs économiques et carbone. Ainsi, seules les meilleures entreprises des secteurs qui ne peuvent pas disparaitre sont retenues en portefeuilles.
  • Miser sur les champions de la transition : identifier les entreprises des secteurs essentiels (mines, chimie, énergie, fret…) qui investissent massivement dans la décarbonation fait partie de la stratégie. Ces acteurs combinent expertise industrielle et vision long terme et souvent d’excellentes qualités gestionnaires.
  • Garder un œil sur la tech : maintenir une exposition mesurée aux géants technologiques, en privilégiant ceux qui ont sécurisé leurs approvisionnements via des partenariats stratégiques ou une intégration verticale.

 

L’émergence d’un nouveau paradigme

Les tensions actuelles annoncent une mutation dans la façon de valoriser les entreprises. Les modèles financiers intègrent progressivement les contraintes énergétiques et climatiques, bouleversant les hiérarchies établies.

Cette transition crée une fenêtre d’opportunité. Les investisseurs qui sauront identifier les futurs champions de l’économie bas carbone prendront une longueur d’avance décisive. L’enjeu n’est plus de choisir entre performance et durabilité, mais de construire des stratégies qui tendent à maximiser les deux.

 

Préparer la finance de demain

Selon notre analyse, la question n’est peut-être pas de savoir si un rééquilibrage se produira, mais plutôt d’anticiper ses modalités. Les signaux se multiplient : hausse structurelle des prix des matières premières, tensions géopolitiques autour des ressources critiques, réveil des contraintes physiques dans une économie longtemps dématérialisée.

Les investisseurs avisés anticipent déjà cette mutation. Ils construisent des portefeuilles diversifiés vers des actifs bas carbone, positionnés sur les secteurs indispensables à l’économie de demain. Cette approche systémique, qui reconnaît les interdépendances entre industries, constitue la clé d’une stratégie financière que nous pensons, chez Chloé in the Sky, gagnante à moyen et long terme.

Dans un monde où les contraintes énergétiques et climatiques redéfinissent les règles du jeu, la performance pourrait bien appartenir à ceux qui savent transformer l’incertitude en opportunité.

Pour aller plus loin : www.iris-france.org

 

 

A propos de Chloé In The Sky :

Chloé in the Sky est une offre premium de gestion de patrimoine transparente, au service de la transition bas carbone de l’industrie.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Tout investissement comporte des risques. Cet article reflète l’opinion de Chloé in the Sky en juin 2025 et ne constitue pas une proposition d’investissement. Les auteurs invitent les lecteurs à consulter un conseiller pour une stratégie personnalisée.

Source : Marie-Hélène VIAL

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