Alors que la Fintech fait fureur depuis quelques années déjà, les effets à long terme de ces startups financières demeurent tout de même vagues. Masqué par le «hype» numérique, nous ignorons facilement les conséquences mixtes de ce mouvement. Sa banque de données a permis au méta-moteur de recherche d’emploi Joblift de mener une analyse sur les effets de l’avancement de la Fintech sur le marché du travail.
Il est intéressant de constater, qu’alors que la Fintech aura peut-être des conséquences sur les établissements bancaires, il profitera aux PME. Grâce aux avancements technologiques de la Fintech, qui facilitent davantage le procès des prêts bancaires, les PME auront accès aux fonds nécessaires au développement de leurs entreprises. Et qui dit développement, dit expansion, promettant des débouchés en France.
L’embauche dans le secteur bancaire fait face à un déclin de 2,4 % en moyenne au cours de la dernière année
La Fintech utilise la technologie afin de répondre aux besoins du client au niveau des services financiers et bancaires. La raison d’être de cette industrie se résume à l’utilisation technologique optimale afin de garantir un service plus efficace en comparaison aux démarches bancaires traditionnelles. Cette dépendance à la technologie élimine donc notamment le besoin d’une présence humaine. Une étude réalisée par Citigroup Inc. prévoit une suppression de deux millions de postes dans l’industrie bancaire traditionnelle en Europe et aux États-Unis d’ici les dix prochaines années. Sur ce, Joblift a noté une baisse moyenne par mois de 2,4 % en France au niveau de la demande d’emploi des instituts bancaires traditionnels.
Une croissance de 14,1 % en moyenne dans l’industrie Fintech a été notée au cours de la dernière année
Le méta-moteur de recherche affiche aujourd’hui plus de 350 emplois dans la Fintech. La majorité des emplois, soit 77,6 %, se retrouvent à Paris. Et alors qu’il y a un déclin d’embauche dans les instituts bancaires traditionnels, les startups Fintech sont en pleine croissance. En seulement un an, l’étude souligne un gain de 14,1 % en moyenne par mois dans les emplois reliés à la Fintech en France. Tandis que Joblift affiche plusieurs emplois chez SlimPay, la startup licorne de la Fintech française, deux autres compétiteurs se développent à grande vitesse et recrutent davantage, soit Younited Credit et Morning. De tous les emplois affichés dans l’industrie Fintech, la grande majorité, soit 33,5 %, affichent le titre de développeur et de programmeur. Du côté de l’industrie bancaire traditionnelle, seulement 5,2 % tombent dans cette catégorie. Les startups Fintech sont donc 6,4 fois plus portées à engager un spécialiste IT en comparaison avec les instituts bancaires traditionnels. En conséquence, la Fintech semble donner lieu à un marché d’emplois basé sur l’informatique.
La Fintech assiste au développement des startups françaises
Malgré le fait que les climats Fintech varient d’un pays à un autre, une tendance générale souligne la corrélation positive entre le développement de l’industrie Fintech et les PME. Les principaux bénéficiaires des services Fintech sont les petites entreprises puisque les solutions à petite échelle offertes par ces startups financières sont surtout adaptées à leurs besoins. Les startups prennent de plus en plus de place sur le marché et permettent donc de générer des opportunités d’emplois. Joblift a noté une hausse moyenne de 3,7 % en un an au niveau de l’embauchement dans les startups françaises. Du coup, les startups Fintech ne sont pas les seuls bénéficiaires économiques de leurs services.
À propos de Joblift :
Joblift est un meta moteur de recherche mettant actuellement en ligne plus de 1.000.000 d’offres d’emplois en Allemagne et travaille avec une centaine de sites partenaires. La technologie et l’accompagnement des candidats restent une des priorités. Créé en 2015 par Lukas Erlebach et Malte Widenka, Joblift emploie une trentaine de personnes réparties à Hambourg et Berlin.
Source : joblift.fr