Onboarding : comment détecter la fraude documentaire ?

Découvrez la tribune de Krik Gunning, CEO de Fourthline.

L’innovation dans les services financiers a apporté une grande flexibilité à tous les niveaux. Mais son accélération entraine de nouveaux défis.

Les futurs clients des banques attendent une expérience fluide tout au long du parcours. Première étape : le processus d’onboarding qui donnera le LA au reste de la relation. Aujourd’hui, grâce aux standards élevés offerts par les fintechs et les néo-banques, les clients veulent que leurs nouveaux comptes soient opérationnels immédiatement.

Qu’en est-il du côté des prestataires assurant l’onboarding ? Leur rôle est de procéder à des vérifications d’identité client (Know Your Customer, ou vérification de l’identité des clients) afin d’écarter les fraudeurs et prévenir le blanchiment d’argent. Pour eux, la conformité est cruciale, mais elle ne peut se faire au détriment de la conversion. La clé : intégrer une suite technologique qui concilie conformité et expérience client de premier plan. Pour ceux qui arrivent à trouver le bon équilibre, le potentiel énorme.

Il existe une multitude de briques technologiques qui varient d’un marché à l’autre. Celle de la vérification d’identité et du contrôle des documents, essentielle, est particulièrement importante.

 

Détection de la fraude documentaire : pourquoi est-elle si importante ?

La sophistication accrue de la fraude documentaire complexifie la vérification de l’authenticité d’un document et peut laisser place à des erreurs. Cela entraîne plusieurs problèmes : un risque majeur pour l’intégrité de l’activité, un ralentissement du processus d’onboarding et enfin une dégradation de l’expérience utilisateur.

Un fraudeur peut tromper le système de sécurité de plusieurs façons ; certaines tentatives sont plus abouties que d’autres. Parmi les plus simples à identifier : l’usurpation d’identité et la falsification de photos papier et numérique. D’autres techniques, plus poussées, nécessitent des compétences pointues tant pour les réaliser que pour les détecter.

Selon une étude réalisée en 2021 par Fourthline, spécialiste des procédures KYC, la France serait particulièrement touchée, avec un taux de fraude quatre fois supérieur à la moyenne européenne. Et la fraude documentaire aurait pris le pas sur l’usurpation d’identité à la fin de 2020, alors qu’elle ne représente « que » 4 fraudes sur 10 en Europe. Dès lors, disposer de la bonne technologie est primordial.

 

Détection sophistiquée de la fraude documentaire : l’expérience de Fourthline

Fourthline a construit des modèles basés sur le machine learning qui peuvent déterminer l’authenticité d’un document en moins d’une seconde. Grâce aux dizaines de milliers de cas de fraudes déjà analysés, ces modèles s’entraînent continuellement. En combinant cette grande quantité de données récoltées et la sophistication de l’IA, Fourthline a pu créer des algorithmes prédictifs qui détectent de nombreux schémas frauduleux et peuvent prendre des décisions cohérentes en quelques millisecondes.

Se tenir au courant des avancées technologiques, qu’il s’agisse d’IA ou de nouvelles techniques de falsifications de documents, est impératif. Fourthline met en permanence à jour ses outils d’IA pour garder plusieurs longueurs d’avance sur les fraudeurs tout en maintenant un processus d’onboarding client fluide.

La fraude documentaire peut prendre différentes formes et se divise en deux catégories : les contrefaçons et la falsification. Dit autrement, un document frauduleux est complètement ou partiellement faux.

 

Contrefaçon

Dans cette situation, un nouveau document est entièrement créé. C’est aussi simple que d’imprimer un document sur une feuille de papier ou aussi complexe que de créer une carte d’identité en plastique avec toutes les informations et le formatage corrects.

 

Falsification d’identité

Contrairement aux documents contrefaits créés de toutes pièces, la falsification concerne des documents existants modifiés, par exemple par le remplacement de la photo ou le changement du texte.

En France, selon l’étude précédemment citée, sur 5 documents frauduleux, 4 seraient contrefaits et 1 falsifié. Pourtant, les autorités s’efforcent de créer des papiers intrinsèquement difficiles à reproduire, qui combinent des caractéristiques tactiles et optiques et font appel à une série de technologies et de matériaux non accessibles au grand public. Il serait impossible de produire de tels documents sans avoir accès à du matériel et des ressources professionnels haut de gamme. Ces chiffres indiquent qu’un nombre croissant d’associations de malfaiteurs sophistiquées opèrent en France, utilisant de nouvelles techniques pour créer des contrefaçons pouvant rivaliser avec les documents originaux.

L’enjeu est donc capital pour les établissements financiers en Europe et particulièrement en France. Heureusement, ils peuvent s’appuyer sur des fintechs rigoureusement sélectionnées capables d’allier la puissance d’algorithmes propriétaires et d’experts qualifiés. Résultat, des évaluations rapides et précises qui garantissent que les clients légitimes sont approuvés rapidement, tandis que les fraudeurs sont bloqués. Conformité respectée, expérience client protégée.

Krik Gunning

CEO

Fourthline