Oze-Energies vient de publier un Livre Blanc sur la qualité de l’air intérieur, la salubrité et l’empreinte carbone. À l’heure où la gestion des espaces de travail devient un enjeu clé au bon fonctionnement des entreprises, nous avons demandé à Gilles Nozière, PDG d’Oze-Energies, comment les entreprises s’adaptent aux changements inévitables des méthodes de travail.
La qualité de l’air que nous respirons reste un sujet crucial, et le confinement que nous avons vécu nous fait comprendre que l’air que l’on respire chez nous ou au bureau est l’affaire de tous. Comment est né votre Livre Blanc sur les nouveaux enjeux de l’immobilier au bureau ?
Avant le confinement, nos clients (notamment des grands groupes et des sociétés foncières) faisaient avant tout appel à la solution innovante d’Oze-Energies pour réduire significativement leurs coûts énergétiques tout en améliorant le confort de leurs immeubles. Après le déconfinement, la sécurité sanitaire et la salubrité des espaces de travail rejoignent naturellement ces objectifs en tant que priorités, surtout pour ce qui concerne la qualité de l’air intérieur, vu que le virus circule par voie aérienne. Nous avons donc voulu mieux comprendre ce qu’est en train de devenir le monde du travail et quels sont les nouveaux enjeux de l’immobilier de bureau, et livrer notre analyse au travers de ce livre blanc.
La progression du télétravail annonce une nouvelle gestion des bureaux et des espaces de travail. Est-ce que la crise sanitaire a été un accélérateur concernant l’optimisation des espaces de travail ?
Le Covid-19 a, en quelques mois, modifié en profondeur l’approche du travail en bureau tel que le connaissaient la plupart des sociétés depuis des décennies. Jusqu’alors lieu de regroupement indispensable des employés, tant dans un but de supervision que de management et de cohésion, le bureau, qu’il soit cloisonné ou open space, devient soudainement un lieu de contamination possible, donc de danger.
Pour des raisons sanitaires, la distanciation physique et la qualité de vie en général priment : il faut désormais 4 m2 utiles libres par poste – donc probablement plus de 20 m2 plateau par poste ; les horaires doivent être flexibles car la présence au bureau devient imprévisible et intermittente.
Donc oui, la crise sanitaire a été un accélérateur, tant de prise de conscience que d’évolution des usages.
On peut assez facilement imaginer que le travail du professionnel de l’immobilier change aussi au cours des années à venir, non par choix mais parce que la demande changera. Alors qu’il proposait jusqu’alors de l’espace, dont le coût était évalué au prix du m2, le professionnel de l’immobilier pourrait désormais vendre de la sécurité sanitaire en prenant à sa charge la lourdeur d’une responsabilité dont l’employeur ne voudra plus assumer la charge.
Comment les entreprises réussissent à garantir la sécurité sanitaire de leurs employés tout en préservant leur business model ?
Il faut savoir que l’employeur est lui-même soumis à l’obligation de sécurité et doit évaluer les risques professionnels. Cela concerne la question du respect des distances, celle la qualité de l’air, donc par extension des systèmes de climatisation ou encore de la propreté des locaux.
En matière de droit du travail comme en ce qui concerne les ressources humaines, c’est le centre de gravité du monde du travail qui est en train de bouger. Non seulement les employeurs devront à l’avenir réorganiser le travail entre télétravail, tiers lieux et bureau, mais ils devront aussi apporter des garanties à leurs employés pour leur mettre à disposition un environnement sain, sécurisé dans le contexte sanitaire actuel.
Enfin en matière de marque employeur, le télétravail et plus généralement l’organisation des rapports humains entre les salariés et leur hiérarchie s’apprête également à devenir un argument marketing de choix. Exit le baby-foot et la salle de café, c’est désormais de qualité de l’air et de salubrité qu’il faudra parler, en plus du travail à distance !
S’installer dans de nouveaux locaux en 2020 : pour une entreprise, est-ce synonyme d’un parcours compliqué, avec de plus en plus de normes à prendre en considération ?
C’est certain que ce n’est pas simple ! Même sans s’installer dans de nouveaux locaux, avant de pouvoir demander (voire exiger) le retour au bureau, tout employeur doit s’acquitter d’un certain nombre d’obligations sanitaires définies par le Ministère du Travail. En effet selon la loi il est civilement et pénalement responsable de la qualité des atmosphères de travail.
Parmi les obligations se trouvent celles qui concerne les économies d’énergie : à partir du moment où l’immeuble relève du secteur tertiaire, les sociétés propriétaires vont en effet se
trouver confrontées au Décret relatif aux obligations d’actions de réduction de la consommation d’énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire, qui prévoit l’obligation de réduction de la consommation d’énergie finale dans les bâtiments existants afin de parvenir à une réduction de la consommation d’énergie d’au moins 40 % en 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050 par rapport à 2010.
La qualité de l’air est aussi très importante : l’air intérieur peut être altéré et l’OMS a classé en 2011 la pollution de l’air intérieur au huitième rang des facteurs à l’origine des problèmes de santé et a estimé les coûts liés aux effets d’une mauvaise qualité de l’air intérieur en France entre 12,8 et 38,4 milliards d’euros par an !
L’humidité de l’air a aussi des effets sur la santé réels et immédiats : il est connu que les niveaux d’humidité hors de la zone 40%-60% favorisent une croissance microbienne importante ainsi que des des bactéries, des virus aux autres parasites.
Dans un tel contexte, notre solution Optimzen® apporte une vraie valeur à ces employeurs : elle ajoute collecte et synthétise des données dynamiques fiables de qualité d’air localisées à l’intérieur des immeubles de nos clients (température d’ambiance, taux d’humidité, de C02, de particules fines, etc.), puis les analyse et propose des leviers d’action pour à la fois sécuriser l’hygiène de l’immeuble, améliorer le confort de ses occupants et réduire son empreinte carbone.
Cela est réalisé sans travaux, grâce à l’optimisation de la gestion dynamique des équipements climatiques de l’immeuble. De plus son coût net est négatif (car plus que compensé par les économies d’énergie).