Alors que nombreuses startups sont séduites par l’écosystème attractif de la ville, le gouvernement de Hong Kong souhaite ralentir les avancées de l’économie digitale afin de sécuriser son secteur bancaire traditionnel. Que cette décision soit le résultat d’un intense lobbying ou d’un revirement protectionniste de la perle de l’Asie, les fintech devront prendre en compte ces événements avant de s’y installer. Dans le même temps de nombreuses startups sont séduites par l’écosystème attractif de la ville
Un système administratif protecteur au service du secteur bancaire traditionnel
Le fossé se creuse entre les entreprises du digital et l’administration hongkongaise. Dernier fait en date, Jack Ma, fondateur d’Alibaba, a récemment été chahuté par un fonctionnaire de la ville sur les licences spécifiques et nécessaires pour vendre dans cette dernière. Cet accrochage fait écho aux critiques formulées par son associé, M. Tsai, sur les règles qui régissent l’entrée en bourse. Selon lui celles-ci seraient trop rigides et néfastes à la croissance des entreprises. En filigrane transparaît une réalité : les fondateurs d’Alibaba et leur entreprise ne sont pas les bienvenus dans la péninsule.
Pour pouvoir exercer un métier bancaire il faut arriver à obtenir le money service operator. Ce qui est relativement compliqué. Le money service operator est l’équivalent de la licence délivrée par l’ACP en France. Malgré tout, Alibaba a depuis fin 2015 un fond d’investissement de 130 millions destiné à financer l’écosystème des startups de Hong Kong.
Mais en même temps, de nombreux avantages sont offert pour une implantation à Hong Kong
Hong Kong a toujours été une porte d’entrée pour les occidentaux sur l’Asie et plus particulièrement la Chine. Traditionnellement place financière, Hong-Kong permet de profiter d’une fiscalité attractive et d’une valorisation de la protection intellectuelle (venant du droit anglais durant le protectorat). La ville est proche aussi des centres de fabrication chinois (notamment Shenzhen pour tout ce qui est conception à base de plastique et d’électronique).
Hong Kong est aussi un grand pole des fintech asiatiques (second après Singapour), elles ne représentent malgré tout que 8% des startups implantées dans la ville. C’est particulièrement dans le retail et le e-commerce que les startups sont les plus dynamiques. Malgré tout, cela n’a pas empêché en début 2016 Nabs, une fintech, de levé 160 millions de dollars et d’être aujourd’hui valorisée à un milliards de dollars (faisant d’elle la première licorne de Hong-Kong).